Ces livres qui ont changé mon regard sur les animaux

Les deux premiers livres bien que ne traitant pas directement de la condition animale sont bel et bien ceux qui m'ont amenée à vouloir en savoir davantage. N'hésitez pas à partager les livres qui vous ont marqué ou bouleversé dans le domaine animalier.








 

Merci Emilie !

Je crois que c'est un livre que chaque propriétaire de chat ou de chien devrait lire.

Toxic croquettes, oui ! à lire de toute urgence...

Emilie B. a écrit:

Celui-la est une sur ma table de hevet, prochaine lecture.

J'ai aimé aussi "Plaidoyer pour les animaux" du moine bouddhiste Ricard.
Intéressant et complet sur le sujet.

Ah je ne connaissais pas du tout et il a l'air vachement bien !! il faut que je le lise (quand il sera d'occasion chez gibert joseph )

On peut lire gratuitement le début du livre, "voir son steak comme un animal mort" ici http://www.vegemag.fr/actualite/lisez-les-premieres-pages-de-voir-son-steak-comme-un-animal-mort-5897

Allez un autre pour l'été ! Ce livre est vraiment axé sur la viande. Sur la provenance, sur les risques sanitaires, les conditions d'élevage et d'abattage. Il est très bien. L'auteur avait dabord fait un reportage je crois sur envoyé spécial et elle a voulu aller plus loin avec ce livre.

Ephéliann a écrit:

c'est bon je l'ai enfin trouvé d'occasion !

J'ai lu l'animal est une personne. J'en ai versé des larmes en le lisant. Une bonne prise de conscience.

J'ai commandé " L'animal est une personne " j'ai hâte de le recevoir !

J'ai écris ceci ce soir, et je l'ai diffusé sur ma page d'écriture, j'espère que ça vous plaira :


La dernière chance

Un nouveau matin, une nouvelle journée, j'ouvre une paupière sur le bitume froid de mon box, encore une journée où personne ne jettera un regard vers moi, à part pour chuchoter "  regarde le pauvre vieux là, comme c'est triste "  puis ils détourneront la tête et iront adopter un bébé, comme les autres.
A quoi bon continuer ? Sauter sur la porte du box, faire le beau, réclamer de l'attention, je sais bien que je suis dans la case des foutus, dans le couloir de l'euthanasie, et pis c'est pas plus mal après tout, il fait peut être bon vivre au paradis des chiens.
Hier j'ai entendu la bénévole venue pour me promener parler de dépression, d'anorexie, je ne suis pas dupe, je sais bien ce qu'ils pensent et comment tout cela va finir.

Les promenades parlons en... Je n'en veux même plus, mon corps est perclus de douleurs, je n'ai plus l'envie de donner assez pour que mon corps se relâche et que la souffrance s'arrête grâce au plaisir, le plaisir ça fait longtemps que je ne l'ai plus ressenti.

Je suis né dans une famille sympathique, leur chienne avait été saillie accidentellement comme beaucoup, ils ont placé presque tous mes frères et sœurs mais moi ça ne venait pas, alors leur fils aîné m'a emporté avec lui en prenant son indépendance, j'avais 3 ans.

Nous avons cohabité dans ces 30m², moi et mes 35kg, ma masse de muscles, lui et ses livres de cours, ses écrans, ses interminables absences.
Cette vie je l'aimais pourtant, malgré les corrections quand, après 3 jours sans rentrer il découvrait que je m'étais soulagé dans le studio, même quand ma seule sortie se résumait à sa pause clope sur le balcon, même quand il préférait s'offrir un nouveau jeu que me soigner. Oui malgré tout ça j'aimais mon maître et notre vie, il m'offrait encore un soupçon de tendresse dont je me contentais, j'avais un toit au chaud, je mangeais à ma faim.

Et puis un jour il a ramené une femme, elle a dit " je n'aime pas les rottweillers, ils me font peur, débarrasse t'en ! "  et mon maître s'est exécuté, le lendemain j'étais ici, j'y suis depuis 2 ans. 7 ans il paraît que je suis encore "  jeune "  mais je fais 2 fois mon âge tant le chagrin a ravagé mon regard.

La nuit tombe, une fois de plus de jeunes chiots ont trouvé leur famille, une bénévole passe me voir, je reste tapis dans mon coin, je les entends encore, je crois que demain c'est la fin.

Ce matin je me réveille, prêt pour mon ultime voyage, aujourd'hui non plus je ne mange pas, je bois tout juste un peu. A quoi bon vivre comme ça ? Puis j'aime mes semblables, et vu ma déprime je ne les croise jamais en dehors de mon box... Autant partir.

La journée passe comme les autres, morne, plate, triste, qu'ils viennent me chercher à la fin...

Un visage au regard doux s'arrête devant mon box, elle sent bon, elle a les cheveux relevés dans la nuque et un sourire tendre. Je ne la connais pas.
Elle discute avec une bénévole, elle explique : elle a une chienne stérilisée de mon âge, son époux est décédé récemment d'une maladie longue, elle sera bientôt à la retraite et sent qu'en attendant sa chienne a besoin d'un compagnon. En balade il semble qu'elle s'entende mieux avec les mâles alors elle voudrait un mâle de son âge pour lui tenir compagnie, et pour accompagner sa retraite à deux.

La bénévole raconte mon histoire, le visage s'assombrit, ses yeux brillent, je l'entends murmurer combien elle est peinée pour moi, mais je ne sais pas comment réagir.

Je la regarde de loin, je l'écoute, je reste persuadé que le grand voyage est pour aujourd'hui.

La porte de mon box s'ouvre, elle s’accroupit à l'entrée, elle me parle.
Son visage est vraiment gentil, elle a l'air d'être une maîtresse douce et aimante. Elle s'inquiète de ma maigreur, la bénévole explique que je ne mange plus depuis peu, mais que je n'ai jamais eu un bon appétit depuis mon arrivée.

Elle sort un papier de sa poche, avec l'accord de son accompagnatrice, place quelque chose dans sa main et tend celle ci vers moi.

L'odeur est agréable, c'est vrai que ça donne envie mais je n'ose pas, j'ai trop souffert, espérer ça fait trop mal quand on est déçu. Elle continue de me parler, tout doucement, elle s'approche délicatement et s’assoit à même le sol non loin de moi.

"  Tu sais mon bonhomme, j'ai eu un toutou il te ressemblait beaucoup, il était magnifique, il nous a hélas quitté mais j'ai toujours adoré les bouilles comme la tienne. On est un peu cabossés tout les deux, j'ai perdu mon mari, tu as perdu ton maître, deux cœurs brisés peuvent se réparer ensemble avec l'aide de ma Biscotte aussi, qu'en penses tu ? A la maison il y a des canapés, des paniers moelleux, des croquettes que Biscotte adore, de longues promenades, nous allons même nager parfois, il m'arrive de faire de longue sieste avec ma douce, tu viendras aussi, tu verras, la sieste au jardin sous le soleil au printemps c'est merveilleux. Tu veux bien venir avec moi, dis ? "

Je l'ai fixé intensément tout ce temps, l'odeur de la viande titille mes narines, j'approche ma truffe et renifle la friandise.

"  Vas y n'hésite pas, Biscotte adore ça, je me suis dis que tu aimerais toi aussi ! "

J'hésite encore mais pas longtemps cette fois, elle baisse sa main, j'attrape doucement les morceaux et mange délicatement. Un délice. Je m'approche d'elle, Elise elle s'appelle, je la renifle, je sens l'odeur de Biscotte, des odeurs de fleurs aussi, Elise a l'odeur du bonheur. Je lèche encore sa main pour avoir de nouveau le goût de la friandise, des larmes coulent sur les joues de celle qui semble déjà tenir à moi.
Je lèche sa joue, elle me prend dans ses bras, surpris je ne bouge pas. Je reste ainsi de longues minutes, dans son étreinte mon cœur se réveille, j'ai envie de sortir de mon box, avec elle, et de ne plus jamais y retourner.

Quelques mots sont échangés entre Elise et la bénévole, je reste près d'elle, il ne faut plus que je m'en éloigne.

"  Tu viens à la maison mon doux, tu t'appelleras Elvis, ça te convient ? Je sais que tu avais un autre prénom avant mais cette vie est si loin, on recommence tout les deux ? "

En guise de réponse je lèche sa main, oui Elvis, pourquoi pas.

***

2 mois se sont écoulés depuis que j'ai quitté le refuge, je vis avec Biscotte et Elise, j'ai mon fauteuil à moi, avec ma couverture dessus, nous sortons souvent, de longues promenades, j'ai repris mon allure, mon appétit, ma joie de vivre. Quand ma maîtresse rentre je danse de joie devant elle, Biscotte et moi tournons autour d'elle en jappant de bonheur,

Plus un seul jour depuis je n'ai pensé à mon ancienne vie, je m'appelle Elvis, j'ai 8 ans et je suis heureux.

Un livre que je conseille, je suis tombée par hasard hier soir sur "On n'est pas couchés", Aymeric CARON y présentait son dernier livre :